Témoignages
La minute du centre d'affaires | Killian Brillet, RD-Biotech
Découvrez le témoignage de Killian Brillet, V.I.E chez RD-Biotech, accueilli à la CCI française au Canada !
Présente-toi en quelques mots : quel est ton parcours ? Quel est le projet de RD-Biotech au Canada ?
Bonjour,
Je m'appelle Killian Brillet et je suis actuellement en mission V.I.E à Montréal pour le compte de RD-Biotech et je suis en charge du développement commercial.
Mon parcours est à la croisée des sciences et du commerce : après une formation initiale en sciences, j’ai choisi de me spécialiser dans le développement commercial en intégrant un master en école de commerce. J’ai débuté ma carrière à Paris chez Malt, une plateforme de freelances, où j’ai eu l’opportunité de contribuer à l’ouverture d’un nouveau marché. Cette expérience, particulièrement formatrice, a renforcé mon attrait pour l’exploration commerciale et l’intrapreneuriat.
Aujourd’hui, au sein de RD-Biotech, je poursuis cette dynamique… mais cette fois sur un nouveau continent.
Le projet V.I.E est à la fois ambitieux et stimulant : il vise à renforcer notre présence en Amérique du Nord, en consolidant nos partenariats existants, en menant une analyse de marché approfondie, et en identifiant de nouvelles opportunités de développement. En résumé : pérenniser, développer, s’adapter.
En quoi consiste le dispositif du V.I.E et quels sont les objectifs poursuivis par RD-Biotech ?
Le V.I.E représente un levier particulièrement efficace pour les entreprises françaises souhaitant s’implanter à l’international de manière agile. Il offre également l’opportunité à un jeune professionnel (entre 18 et 28 ans) de mener une mission à l’étranger, sur une durée de 6 à 24 mois. C’est une expérience riche de part et d’autre : une immersion totale dans un nouveau marché, une autre culture des affaires, avec des responsabilités concrètes et stratégiques dès les premiers jours.
Dans le cas de RD-Biotech, l’objectif est clair : accélérer notre développement en Amérique du Nord en étant présent sur le terrain.
Concrètement, cela se traduit par plusieurs axes d’action :
Renforcer notre visibilité locale,
Identifier des partenaires stratégiques,
Assurer une veille active sur les tendances du marché,
Et surtout, développer de nouvelles opportunités commerciales.
Le V.I.E permet de monter en compétences rapidement, d’élargir son réseau professionnel et de vivre une aventure humaine intense.
Et, pourquoi pas, si les résultats sont au rendez-vous, cette mission pourrait poser les bases d’une implantation durable de RD-Biotech au Canada – avec, à terme, une antenne locale permanente. Une belle perspective pour un projet qui conjugue vision long terme et action concrète sur le terrain.
Quels sont les enjeux auxquels tu fais face dans ton implantation en Amérique du Nord ?
Les enjeux sont nombreux, mais le principal reste la compréhension fine du marché nord-américain. Il s’agit de repenser notre approche commerciale pour qu’elle soit en adéquation avec les attentes spécifiques du Québec et, plus largement, de l’Amérique du Nord. Cela implique d’adapter notre discours, nos méthodes et nos pratiques à un écosystème nouveau, avec ses propres codes et dynamiques.
En France, RD-Biotech bénéficie d’une notoriété bien établie. Ici, nous repartons quasiment de zéro. Il a donc été essentiel de rapidement identifier et cartographier les acteurs clés du marché : prospects, partenaires potentiels, mais aussi concurrents. Ce travail d’analyse stratégique demande du temps, une grande curiosité, et une véritable rigueur dans l’exécution.
Il y a également un enjeu humain et culturel fort. Les codes relationnels ne sont pas les mêmes qu’en Europe : la manière d’échanger, de bâtir une relation de confiance ou encore de présenter une offre doit être ajustée. Cela demande de la patience, de l’écoute et une réelle capacité d’adaptation. C'est une mission aussi exigeante qu’enrichissante qui repose sur une posture d’ouverture et d’apprentissage constant.
Quel accueil as-tu reçu à la CCI française au Canada et qu’attends-tu de la Chambre tout au long de ta mission ? Quels sont, selon toi, les avantages d’être accueilli à la Chambre ?
L’équipe de la CCI française au Canada a tout de suite été bienveillante. Dès mon arrivée à Montréal, j’ai pu m’appuyer sur une équipe disponible, réactive et à l’écoute, ce qui facilite grandement l’adaptation. L’installation dans le centre d’affaires s’est faite en douceur, et l’ambiance entre entreprises hébergées est très conviviale. Être hébergé à la CCIFC, c’est un accès direct à un vaste réseau, de partenaires potentiels, et de relais d’influence. C’est aussi un cadre de travail stimulant, qui permet de partager des expériences, des contacts, et parfois même des opportunités business avec les autres membres. Le fait d’être membre actif nous positionne aussi comme un acteur engagé dans la communauté d’affaires franco-canadienne, ce qui renforce la crédibilité de RD-Biotech ici.
À quel moment as-tu réalisé que tu étais au Québec ?
Le changement de cadre s’est fait ressentir très rapidement. Ici, au Québec, le tutoiement est la norme, y compris dans un environnement professionnel. C’est assez déroutant au départ, surtout lorsqu’on vient d’un contexte français plus formel… mais on s’y habitue vite. Cela crée d’ailleurs un climat plus direct et chaleureux dans les échanges.
Autre différence notable : les fameux "5 à 7". En France, les événements de réseautage débutent rarement avant 19h30, tandis qu’ici, dès 17h, tout le monde est déjà en mode réseautage, souvent avec un verre à la main. Le rapport au temps est également différent, avec une approche plus structurée, très inspirée du modèle anglo-saxon : les réunions vont droit au but, les délais sont courts, et la réactivité est fortement valorisée. Il faut donc rapidement s’adapter à ce rythme, tout en conservant notre touche européenne.
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