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Marchés immobiliers de Montréal : une forte activité malgré la pandémie
Une forte activité malgré le contexte...
Dans un contexte incertain lié à la pandémie, les marchés immobiliers de Montréal réagissent vigoureusement pour certains et se stabilisent pour d’autres. Les marchés industriels et du multi-résidentiel sont en ébullition, mais qu’en est-il du marché des bureaux, qui suscite toujours autant de questions ?
Chaque trimestre, le Groupe Alfid, spécialisé dans la gestion immobilière, propose un rapport détaillé, soutenu par des indicateurs macro et micro économiques pour vous aider à voir clair sur les marchés de l’immobilier.
Aperçu économique : des données encourageantes
Le monde entier a traversé une crise de santé publique ainsi qu’une crise économique sans précédent. Heureusement, le pire de la pandémie semble être derrière nous. Dans ce contexte, l’économie canadienne s’est avérée plus résistante que prévu et plusieurs facteurs indiquent qu’elle rebondira de manière convaincante cette année.
Le produit intérieur brut (PIB) réel a augmenté de 0,4 % en février 2021, après avoir progressé de 0,7 % en janvier 2021. Cette 10e hausse mensuelle consécutive a continué à contrebalancer les baisses les plus prononcées jamais enregistrées de l'activité économique canadienne observées en mars et en avril 2020. Toutefois, l'activité économique globale s'est située à environ 2 % en deçà du niveau observé en février 2020, avant la pandémie.
En avril, sous l'effet de la troisième vague de COVID-19, la croissance d'une année à l'autre des prix à la consommation a augmenté à son rythme le plus rapide depuis mai 2011 (+3,4 %), principalement en raison de la baisse marquée des prix observés au cours des premiers mois de la pandémie.
Le taux de chômage au Canada a diminué de 0,7 point pour s'établir à 7,5 %, ce qui représente le taux le plus faible depuis février 2020, mais qui reste loin du taux avant pandémie. Ceci dit, ce taux est meilleur dans la province de Québec au regard des chiffres de mars 2021.
Les locataires privilégient certaines catégories d’édifices à bureaux
Au Canada, l’inoccupation dans les bureaux accuse un ralentissement pour souligner l’attrait des immeubles de qualité de catégorie A. Si une incertitude accompagne le marché pour les prochains trimestres, l’inoccupation poursuivra toutefois à un rythme plus lent que les trimestres précédents. La ville de Montréal accusait un taux de vacance de 9,6 % avant pandémie, et de 13 % au mois d’avril 2021, chiffre en dessous de la moyenne nationale au Canada, qui est de 14,6 %.
Les loyers nets du centre-ville de Montréal ont diminué de 2,5 % par rapport au trimestre précédent, alors que les moyennes du secteur Banlieue ont augmenté, notamment à Laval, sur la Rive-Sud et dans l'Ouest de l'île. Les coûts de loyer du centre-ville ont décliné de façon modérée au niveau des loyers nets moyens pour les édifices de catégorie B portant cette baisse à 3,7 %, ce qui vient à nouveau accentuer l’intérêt des locataires pour les édifices des catégories A et plus.
Immobilier résidentiel : Montréal meilleure élève que d’autres au Canada
En ce qui concerne les trois plus grandes régions métropolitaines, le degré de vulnérabilité globale du marché de l’habitation a atteint un niveau élevé à Toronto, mais il est demeuré modéré à Montréal et à Vancouver. La diminution du bilan migratoire international, l’absence de cours universitaires en personne et le retour des appartements destinés à la location touristique sur le marché locatif à long terme ont tous contribué à la hausse des taux d’inoccupation sans pour autant réduire l’appétit des investisseurs pour les édifices multi-résidentiels.
Perspectives : un rebond attendu pour la rentrée
Si la bataille contre la COVID-19 n’est pas gagnée, le déploiement du vaccin nous permet toutefois d’entrevoir de belles éclaircies dans le secteur de l’immobilier. En effet, nous prévoyons une forte activité ininterrompue dans certains segments du secteur et une stabilisation dans d’autres.
Il faudra patienter pour entrevoir une stabilisation dans le segment des bureaux. Les activités locatives devraient reprendre dès le mois de juillet 2021 tandis que les entreprises formaliseront leurs stratégies visant un retour plus ou moins permanent au bureau.
Actuellement, il est surtout important de connaitre les répercussions à long terme du travail à domicile. Bien que ce dernier fasse partie intégrante de la solution, on ne peut sous-estimer la valeur de la socialisation, du travail d’équipe, de la collaboration spontanée et des échanges commerciaux en personne.
Bio :
Joël Chareyron détient une triple compétence technique, commerciale et managériale. D’abord diplômé en domotique - immotique, il a validé un cursus en cycle supérieur à l’EMLyon avec une spécialisation en stratégie. Après avoir géré les opérations et des équipes de maintenance techniques, il a créé et dirigé pendant près de 10 ans une entreprise de facility management intervenant auprès d’une clientèle d’enseignes nationales de commerce de détail sur l’ensemble du territoire Français. En 2018, il a rejoint le Groupe Alfid Services Immobiliers au poste de Directeur commercial et marketing. En 2020, il se voit confier la vice-présidence stratégies et affaires. Parallèlement à ces activités, il siège dans différents conseils d’administrations de l’industrie immobilière et est engagé dans plusieurs organismes.
L’entreprise en bref :
Le Groupe Alfid accompagne ses partenaires privés et publics avec ses services personnalisés d’investissement et sa gestion immobilière 360. Le Groupe Alfid offre une gamme variée de services de gestion d’immeubles de bureaux, d’immeubles à logements multiples, de surfaces commerciales et industrielles allant de l’achat à la vente, en passant par la sécurité et l’entretien. Le Groupe Alfid procède aussi au courtage et conseille ses clients sur les formules d’investissements les plus appropriées. Fort de 390 employés, le Groupe Alfid est bien outillé pour agir auprès d’une grande variété de dossiers dans le domaine de la gestion et de l’immobilier. Alfid gère aujourd’hui plusieurs milliers d’appartements à Montréal et dans sa banlieue ainsi que près de 4 000 000 pieds carrés de bureaux, locaux commerciaux et industriels.
Source : Par Joël Chareyron, vice-président Stratégies et affaires, Groupe Alfid