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La minute du Centre d'Affaires - Mathilde Landry - ITGA Group

Découvrez le témoignage de Mathilde Landry, ancienne V.I.E de ITGA et hébergée à la CCI Française au Canada !

Présentez-vous-en quelques mots / Qu'est-ce qui vous a motivé à réaliser un VIE au Canada ?

 

Bonjour à tous, je m’appelle Mathilde et j’ai effectué pendant 2 ans un VIE en tant que Regional Manager pour la société ITGA. J’avais réalisé il y a quelques années un stage au Canada et j’avais toujours eu envie d’y retourner pour une expérience professionnelle plus longue.

Le fait de pouvoir travailler dans un cadre bilingue a beaucoup joué dans la balance des villes pour lesquelles j’ai candidaté. De plus, la culture d’affaires est attrayante à Montréal, les québécois sont ouverts à la discussion, sont curieux d’en apprendre plus sur les produits et laissent vraiment la chance à chacun(e) de prouver de quoi ils sont capables. En expérience commerciale c’est une excellente école, car il faut à la fois prouver ses compétences, mais dans un contexte où l’erreur est acceptée et considérée comme instructive. 

 

D'un point de vue personnel, comment avez-vous vécu cette expérience unique à l'étranger ?

 

L’expatriation est toujours une expérience spéciale et vécue différemment par chacun. Même si les québécois parlent français, la culture est différente et demandera une adaptation. Montréal est une magnifique ville pour s’expatrier, la ville est jeune et dynamique, la communauté VIE est nombreuse et il y a de nombreuses activités à faire pour découvrir les alentours. C’est également une ville avec des expatriés de nombreux pays, il est donc facile de se faire des connaissances du monde entier et de se faire des amis rapidement. 

 

Quel était le projet d'ITGA au Canada ?

 

Le projet ITGA était une mission exploratoire au départ, il s’agissait d’apprendre à connaître le marché, l’étudier et juger de la pertinence ou non d’y développer notre activité. Une fois cette phase passée, nous avons débuté le développement de la société : adaptation des produits, création d’un réseau de partenaires, vente de prestations... Le projet final de fin de VIE était vraiment d’intégrer la société au tissu des acteurs locaux et de faire reconnaître notre savoir-faire technique et nos connaissances scientifiques afin de préparer les prochains projets de développement qui arrivent sur la zone. 

 

Quels étaient les défis que vous avez rencontrés lors de votre implantation en Amérique du Nord ? Quels étaient les plus grands enjeux ?

 

Le défi principal pour notre activité était la compréhension et l’adaptation de notre offre à la réglementation locale. Notre société s’est développée en France autour de l’évolution réglementaire et complète aujourd’hui ses gammes de produits en fonction des nouvelles lois et normes de santé sécurité au travail. L’Amérique du Nord a des normes, niveaux d’acceptations complètement différents, et au-delà de les comprendre, il s’agissait de les intégrer à nos process et de s’assurer de les maîtriser afin de parler avec un niveau technique équivalent de celui de nos prospects. 

Un enjeu de taille également était l’intégration des réseaux d’acteurs locaux afin de montrer que l’on faisait partie du paysage économique de notre domaine. S’intégrer au tissu local est primordial au Québec, les associations/grappes/réseaux sont très puissants et la source de nombreuses affaires commerciales. Le domaine HSE est assez fermé au Québec, peu d’acteurs sont présents et le lobbying reste malgré tout une réalité. S’intégrer et expliquer clairement son positionnement et son offre de valeur est un défi considérable lorsque l’on arrive en VIE seul dans un pays. 

 

Comment avez-vous relevé ces défis ?

 

La clé a été une remise en question de la stratégie. Nous sommes arrivés en mode exploratoire et sommes repartis avec une vision claire des sujets que nous voulions développer. 

J’ai passé beaucoup de temps à réaliser l’étude de marché mais de manière pratique et non théorique. J’ai planifié de nombreux rendez-vous avec des acteurs du réseau pour mieux comprendre leur activité, apprendre d’eux sur la partie réglementation et analyser leur besoin sans me lancer dans une présentation systématique de nos produits. Une fois cette phase de première impression passée, j’ai rejoint des associations et me suis portée bénévole pour participer à des projets d’associations professionnelles, dont notamment l’organisation d’un congrès réunissant tous les acteurs du marché. Au-delà des données que j’ai récupérées, cela a énormément mis en avant l’entreprise auprès de tous les acteurs et a rendu plus rapide son intégration au tissu local. La suite a été de travailler en binôme avec des experts techniques de mon entreprise pour prouver le savoir-faire et lancer des projets tests avec des entreprises québécoises. 

 

À chaque étape, la remise en question par rapport à nos produits, les exigences d’adaptation et les coûts associés nous ont permis de créer un effet silo et de déterminer les deux services clés que nous voulions développer. 

 

Quels étaient les défis que vous avez rencontrés en tant que VIE ?

 

J’étais en VIE seule pour mon entreprise. Je ne parlerai pas au nom de tous les VIE, mais les VIE qui viennent seuls pour développer leur entreprise font face à de nombreux défis. Ce type de poste amène rapidement des responsabilités et est extrêmement formateur. Malgré tout, la distance avec l’entreprise et le décalage horaire sont une réalité. On se sent souvent loin de son entreprise, et pas forcément considéré dans les priorités journalières de la société. Je conseille de partir sur ce type de VIE seulement après une première expérience professionnelle afin d’avoir déjà une maturité sur certains sujets. La clé est de rester proactif et de proposer des sujets et de savoir quand demander de l’aide. La venue de collègues français au Québec est également essentielle afin qu’ils se rendent compte de la réalité marché et de la culture d’affaires. 

 

Quelles étaient vos missions au Canada ?

 

Mes missions étaient essentiellement tournées autour du développement commercial, développement du réseau de partenaires et gestion de projet. Durant ces deux ans, une vaste palette de compétences a été mobilisée : étude de marché, veille concurrentielle, adaptation réglementaire, représentation publique, gestion commerciale, négociation, gestion de projet… 

 

Quel accueil avez-vous reçu à la CCI ? Quels sont, selon vous, les avantages d'avoir été hébergé à la CCIFC ?

 

L’accueil à la CCIFC a été excellent. L’avantage principal d’y être domicilié est de pouvoir connaître d’autres jeunes en VIE et de partager avec eux les réussites, difficultés, réalités quotidiennes. Les VIE domiciliés à la CCI deviennent vite l’équivalent de nos collègues sur place, et cela motive d’avoir des personnes autour qui vivent les mêmes challenges. Les VIE présents sont de différents secteurs d’activités, industriels ou technologiques mais de nombreuses problématiques sont communes et le maître mot est vraiment l’entraide pour que chacun réussisse au mieux. 

Le second avantage est de pouvoir bénéficier de la connaissance du marché et de l’économie locale par l’équipe de la CCI. Ils sont toujours présents pour nous aider, répondre à nos interrogations et nos guider dans nos développements, c’est une aide essentielle dans le développement sur place. 

 

Quels conseils donneriez-vous aux V.I.E qui souhaitent arriver au Canada ?

 

Mon conseil serait de prendre le temps. Prendre le temps de comprendre le marché, de comprendre les besoins, de trouver comment bien structurer le projet avec votre entreprise. La culture est différente et il faut savoir s’y adapter pour bien réussir, cet aspect n’est à surtout pas négliger malgré la langue commune. Echanger avec les VIE sur place et prendre tous leurs conseils pour que l’expérience se débrouille bien et voir comment eux ont procédé dans leur domaine donne des clés pour réussir ou éviter certaines erreurs. 

Et puis aussi prendre le temps de profiter du VIE, et de vivre l’expérience québécoise au maximum 😉

 

Un dernier mot ?

 

GO ! L’expérience VIE est absolument géniale !

Les deux ans permettent réellement de passer un cap dans sa carrière professionnelle. Les responsabilités et l’ampleur de la mission nous projettent dans une réflexion plus stratégique autour de l’entreprise et de ses enjeux. On gagne une maturité professionnelle beaucoup plus importante, tout en découvrant un nouveau pays et en vivant à l’autre bout du monde.

 


Un grand merci à Mathilde pour son témoignage inspirant ! 

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